Il est loin ce mois d’octobre 2021 où Victor Cerrato a remporté le concours des écoles taurines de la province de Cadiz à Chiclana. Il n’est pas resté inactif pour autant puisque c’est près de 20 tentaderos et puertas cerradas qu’il a effectuées durant l’intersaison, mais rien ne vaut l’ambiance du spectacle avec public et le plaisir de combattre les novillos.

Victor était le seul novillero-banderillero de ce mano a mano.

Le premier novillo est accueilli par une belle série au capote, classique mais sûre. Les trois paires de banderilles sont posées par le novillero avec une certaine aisance. L’envie est forte, Victor veut montrer son talent, le public est séduit. La faena est offensive, face à un novillo qui manque d’énergie …certainement les premières chaleurs. Les enchaînements de passes sont coordonnés, rapides, autoritaires. L’épée est foudroyante, le public réclame immédiatement deux ojeras.

Le deuxième novillo, de morphologie proche du premier aura un comportement opposé du premier. Celui-ci devait être dans un chiquero à l’ombre. Victor Cerrato s’illustre à nouveau avec la pose des banderilles et trouve en ce novillo un adversaire à sa hauteur dans la mesure où comme lui, celui-ci aime le combat. Victor domine ce novillo rapidement et lui impose son rythme dans le déroulement de la faena au cours de laquelle il s’emploie à dérouler toutes les passes répétées durant la pause hivernale. Le novillo a encore du gaz lorsque Victor Cerrato se saisi de l’épée de mort au point de ne pouvoir le fixer pour ajuster son geste final. Après deux avis et quelques descabellos, le novillo tombe. Dommage cette épée malheureuse, deux autres oreilles lui étaient réservées.

Brindis du premier à son apoderado, brindis du second à son papa-entraîneur – chef de cuadrilla – lidiador.

Samedi, deuxième novillada à Abrucena (Almeria)