En sortant de leur lieu d’habillage, une militante Pilar Esquinas est venue s’appuyer sur la cuadrilla de Victor CERRATO pour défendre la culture et les traditions de sa région rurale espagnole et notamment la tauromachie : ici le message de Paula Esquinas

Ces novillos de El Madroñal étaient bien présentés, pas très lourds. Le vent soufflait fort mais l’arène était bien abritée et le spectacle n’en a pas été contrarié.

Si les vétérinaires faisaient passer une visite médicale approfondie aux toros avant de combattre, ils se seraient certainement aperçus que ceux de El Madroñal, ce samedi à Los Navalucillos devaient souffrir d’astigmatisme, tellement les novilleros en piste n’arrivaient pas à provoquer les animaux avec leur leurre, à moins de leur mettre sur le museau. Oui, la distance était courte aujourd’hui si le novillero voulait essayer d’aligner quelques passes et essayer de faire quelques séries. A cet exercice, Victor compris de suite qu’il fallait raccourcir la distance entre lui et l’animal, et il nous aura offert les meilleures faenas de l’après-midi. Les pieds joints, le novillo passe au plus près du torero, tant sur la droite que sur la gauche, Victor a compris le novillo, la danse est belle. Sauf qu’en plus d’astigmatisme, ces animaux devaient aussi souffrir d’hernies discales! Et là, rien à faire. C’est comme si les vertèbres étaient soudées entre elles, tellement les trois novilleros n’ont pas réussi à mettre l’épée dans le petit endroit fatidique. Certains auront été mieux récompensés que d’autres. Peu importe, cette non-réussite à l’épée aura privé Victor des trophées. Victor aura assuré le spectacle avec sa technique et sa variété de passes, tant à la  « cape » qu’à la muleta.

Comme à son habitude, il aura posé « las banderillas » à son premier, laissant le soin à Javier et Ignacio de faire le travail (de fort belle manière) à son second. Excellent travail de toute la cuadrilla.

Ce début de saison est compliqué : la première novillada a eu lieu le 5 mars, la suivante à Madrid deux mois après (avec une très belle prestation), la suivante aura lieu dans trois semaines et ensuite il faudra encore attendre presque deux mois pour que la temporada démarre vraiment. Les organisateurs français privilégient les toreros français (qui s’en plaindrait?), et en Espagne tout est suspendu avec ces élections municipales qui interviennent fin mai. Ce n’est pas grave, on s’habitue, mais quand même!