Victor avait eu la chance de découvrir cette ganaderia de « El Collado de Fernando Arjona » au printemps dernier et s’était régalé devant ce bétail si noble.

A Escalona, le ganadero avait amené un lot de novillos de la même lignée, tous de belle présentation, ne demandant qu’une pique et globalement dotée d’une certaine noblesse.

Le premier novillo, tacheté de blanc se fait attendre pour son entrée dans le ruedo. Il n’ira pas au cheval de façon très franche, il préfère l’affronter de face.
Dès la réception à la cape de son premier novillo, Victor montre l’envie qu’il a de laisser une bonne impression à Escalona, mais surtout de faire honneur au rang de ce bon lot de toros. Petit à petit Victor impose son toreo, plein de délicatesse et de temple, avec respect du toro ; la démonstration de son art avec ce premier était un réel plaisir à voir. Un seul essai à l’épée suffira et les deux oreilles tombent immédiatement.

Le deuxième, accueilli par plusieurs largas de rodillas suivies de chicuelinas est un peu plus compliqué. Victor parvient en début de faena à jouer avec son adversaire comme au premier, avec une certaine lenteur, douceur, à la muleta, et soudain, le toro a voulu changer de partition.
Qu’à cela ne tienne!

Si tu veux de battre, on va y aller, on va être deux. Alors, comme la meilleure des défenses est l’attaque, Victor a provoqué le novillo avec une certaine rage et un changement de rythme radical, souhaitant conserver sa domination sur la bête. Le combat, il aime ça aussi. La deuxième épée magistrale nécessitera toutefois le descabello. Un oreille.

Victor CERRATO a montré cette après-midi que selon le comportement du toro et son encaste, il sait s’adapter, le respecter, et prend plaisir à dérouler toute sa technique qui surprend son public et qui fait de plus en plus d’adaptes. Nous avons vu cet après-midi un novillero expérimenté, calme, mûr, le corps relâché ; on frise la perfection!

Soulignons les nombreuses peñas venues encourager non seulement le novillero Victor CERRATO, mais aussi son puntillero Ignacio Martin.

Merci beaucoup ganadero Fernando Arjona.

Appréciez le reportage photos dans la galerie présente sur ce site ainsi que le montage vidéo de cette belle tarde.

 

 

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